La tradition du mariage

  • dua.com Team ·
  • 22.09.2022 ·
  • Mariage ·
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La tradition du mariage a évolué au fil du temps. Tout comme la société, la science ou la médecine, les relations humaines évoluent. Le mariage et les traditions qui l’accompagnent sont deux des aspects les plus importants des relations humaines.

Cependant, au fil du temps, les traditions de mariage et la relation de ce couple a évolué de manière significative par rapport à ce que nous voyons aujourd’hui. Remontons le temps pour découvrir comment la tradition du mariage a évolué au fil du temps:

La tradition du mariage au berceau

Les mariages au berceau ont commencé bien avant le règne de Gjergj Kastriot Skenderbeu, selon des traditions transmises de génération en génération. En résumé, la tradition veut que deux enfants soient promis l’un à l’autre lorsqu’ils ont un, deux ou trois ans. Il suffisait que les deux pères se mettent d’accord, et cela suffisait amplement.

Comment se déroule un tel mariage et quelles sont les conditions requises ?

Dans la plupart des cas, à la naissance d’un enfant, les amis de la famille viennent exprimer leurs félicitations. L’amitié entre les pères étant forte, la proposition de marier leurs enfants l’un à l’autre émergeait très certainement au cours d’une conversation imprévue. La parole donnée, Besa, n’était souvent pas rompue et respectée jusqu’à ce que les enfants atteignent l’âge adulte.

Les termes qui l’accompagnent sont profession, entremetteuse, couverture et possession. Sous serment, la fille était qualifiée de fiancée (occupée, occupée), et le garçon (occupé) était fiancé ou promis.

Il était courant que les enfants ignorent que leurs parents s’étaient mariés au berceau jusqu’au moment des fiançailles.

De petites festivités étaient organisées dans certaines provinces. Des coups de fusil étaient tirés à la naissance d’enfants de sexe opposé, signalant que les deux familles avaient scellé leur amitié par le mariage. Pour légitimer cette union, on échangeait également du pain et les deux foyers organisaient de grandes fêtes.

Le mariage par l’entremise d’une entremetteuse

Un autre type de mariage, qui était et est toujours pratiqué en Albanie et au Kosovo, était et est toujours celui d’un entremetteur ou d’une entremetteuse. Au Kosovo, il est connu sous le nom de me msit. L’entremetteur est également appelé Msiti ; il s’agit d’un mot albanais très ancien, aussi ancien que la tradition de l’entremise elle-même.

La personne qui servait de médiateur entre les parents de la fille et ceux du garçon s’appelait msit, ou aujourd’hui shkuesi, qui vient de son sens : la personne qui entre au milieu. Pour célébrer ce type de mariage, il suffisait, même dans ce cas, que les hommes des familles se mettent d’accord entre eux.

Contrairement au mariage au berceau, il fallait ici un msit. Il pouvait s’agir d’un ami proche de la famille qui parlerait en bien du garçon au moment où l’on demanderait la main de la fille. Mais ce n’est pas la seule responsabilité du « shkues » ; il a aussi d’autres devoirs. Si le père de la famille de la jeune fille était d’accord, le « shkues » était la personne chargée de ne pas rompre la confiance des familles dans leurs promesses jusqu’à ce que le mariage ait lieu.

Aujourd’hui encore, l’entremise est pratiquée, mais elle est plus libérale. En effet, si le couple ne s’entend pas après leur première rencontre, il peut arriver que l’amitié entre les parties se brise sans haine ni mauvaise intention.

Les marriages d’amour

Ce terme a été ajouté par la suite. Cependant, dans le passé, on disait qu’il était rare, voire inédit, lorsque l’on affirmait que le couple se mariait parce qu’il s’aimait. Les mariages d’amour étaient considérés comme tabous car la plupart des unions et des interactions entre les personnes se déroulaient en accord avec les familles qui jouaient le rôle de médiateur.

Lorsque les parents de la jeune fille n’y consentaient pas, les mariages d’amour prévoyaient généralement l’enlèvement de la jeune fille. Dans ce cas, les parents de la jeune fille niaient qu’elle était leur fille, ce qui entraînait la réclusion sociale du couple. Lorsque le couple était exclu de son cercle social, il n’avait d’autre choix que de fuir la ville.

De nos jours, les mariages d’amour sont beaucoup plus courants que les mariages « shkuesi » ou les mariages au berceau. Ce dernier phénomène est d’ailleurs en voie d’extinction. Si un couple n’est pas amoureux l’un de l’autre, il n’essaiera même pas d’avoir une relation, sans parler des fiançailles ou du mariage.

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